Yoann Barbas a remporté le Tour de Savoie Mont-Blanc en 2013. Il sera le seul coureur au départ de l’édition 2017 à avoir déjà inscrit son nom au palmarès de notre épreuve. L’Ariégois âgé de 29 ans, désormais sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence, a répondu à nos questions.

TSMB : Quel souvenir gardes-tu de ton succès sur le Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Yoann Barbas : C’est ma plus belle victoire ! J’ai toujours rêvé de remporter le Tour de Savoie Mont-Blanc, alors forcément ce succès reste un très bon moment pour moi. C’est le résultat qu’on m’attitre quand on parle de moi aujourd’hui. Ce succès a fait parler.

« Tous les éléments étaient réunis… »

Tu étais au départ avec quelles ambitions ?
Je venais pour gagner. J’étais un peu juste pour m’imposer l’année précédente. J’avais été devancé par Stéphane Rossetto et Warren Barguil. Physiquement, ils étaient plus forts que moi. Je m’étais vraiment préparé pour m’imposer l’année suivante. J’étais arrivé avec une condition optimale. J’avais eu un bon calendrier de courses et j’avais pu me préparer en montagne, comme je le voulais… J’avais notamment repéré les différentes étapes. Tous les éléments étaient réunis pour que ça fonctionne.

Comment avais-tu géré le port du maillot jaune le dernier jour ?
La dernière étape était courte. Il y avait 100 kilomètres entre Saint-Michel-de-Maurienne et la Toussuire. Mes coéquipiers avaient fait le boulot dans la première vallée. Je me souviens que Chambéry CF avait mis le feu ensuite. Les leaders s’étaient rapidement retrouvés esseulés. Ça avait été une course de côtes dans les deux dernières ascensions. J’avais eu une grosse frayeur au pied de la montée finale vers la Toussuire. Clément Chevrier était parti à ce moment-là. Il m’a fallu gérer ensuite du mieux possible, ça s’était bien passé. J’avais plutôt bien manœuvré. Je me sentais bien physiquement et mentalement…

« ll faut monter des cols »

2017 marque ton retour sur l’épreuve…
Je n’ai en effet pas participé à l’épreuve pendant mes deux années chez les professionnels avec l’Armée de Terre, en 2015 et 2016. Ça me fait plaisir de revenir ! Pour le moment, je n’ai pas pu monter de col excepté le week-end dernier sur le Tour du Jura.

Tu viendras avec quelle ambition cette année ?
J’ai toujours été placé au classement général mais je n’ai pas encore réussi à m’imposer sur une étape. On verra cette année… Je n’ai aucune idée de ma condition physique. C’est l’inconnu pour moi. Je ne sais pas du tout où me situer. Je vais bien me préparer pendant les quinze prochains jours. Je n’irai pas en revanche repérer le parcours. J’étudierai le profil… Je connais bien certains endroits, comme la montée de Valmeinier. C’est là que j’ai récupéré le maillot jaune en 2013… Je vais quand même aller rouler, chez mes parents, dans les Pyrénées. Le Tour de Savoie Mont-Blanc est le type de course où ça ne passe pas si tu n’as pas monté des cols en amont… Il n’y a pas de secret. Il faut monter des cols ! J’espère que ces quinze prochains jours me suffiront !