En 1999, Christian Milesi s’offrait le premier Tour de Savoie Mont-Blanc. Le Savoyard revient depuis régulièrement en tant que directeur sportif de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Pour nous, il revient sur son succès.
TSMB : Que représentait le Tour de Savoie Mont-Blanc pour toi en 1999 ?
Christian Milesi : Quand tu es Savoyard,d ‘autant plus licencié dans un club savoyard, tu coches un rendez-vous comme celui-là… La course était alors au calendrier fédéral Espoirs. Nous, le Chambéry CC, connaissions bien toute l’organisation. Nous avions alors deux étapes dans la même journée : une étape dure qui arrivait à Motz et un contre-la-montre par équipes.
Comment se passe ton étape en ligne ?
On devait monter plusieurs cols dont la Chambotte. C’était des difficultés de 7-8 kilomètres. J’ai un souvenir… Je suis échappé seul et Loïc (Varnet), alors mon directeur sportif, m’avait demandé de me relever. Il restait encore pas mal de bornes. Il y avait un contre avec je crois Nicolas Vayr, Christophe Edaleine et Yohan Petiot. Et nous étions les favoris pour le contre-la-montre par équipes… Je me suis relevé à contre-cœur ! Nous arrivons au sprint. Yohan Petiot s’impose… Et nous avons gagné le chrono et moi le général.
A l’époque, tu aurais imaginé que le Tour de Savoie Mont-Blanc devienne ce qu’il est aujourd’hui ?
Il y avait une vraie absence au calendrier. Dans le département, on avait le Tour de France, le Dauphiné mais pas de course de niveau intermédiaire qui met en avant les cols savoyards… On voyait un Tour de Franche-Comté par exemple mais rien chez nous… Je ne comprenais pas les raisons de cette absence. Patrice (Pion) a su mobiliser des gens autour de lui, des partenaires, des bénévoles… Il a réussi à faire une belle épreuve. C’est une histoire d’hommes, il avait de l’envie.
On te parle souvent de ton succès ?
C’est une ligne à un palmarès… L’ampleur pris par la course fait qu’on m’en parle encore un peu.
Désormais tu es présent sur la course comme directeur sportif… C’est particulier ?
Le « perso » ne doit pas avoir sa place dans la gestion d’une équipe mais bien sûr ça reste un moment particulier, pour le club ! La participation ici valorise une équipe. Ça permet à un club de se situer dans la Division Nationale et de proposer aux coureurs une épreuve qui les fait rêver. Je suis réellement conscient de la chance que nous avons d’être invité.
Photo : Julie Desanlis