Nicolas Edet a marqué les esprits en remportant avec la manière l’ultime étape de l’édition 2010 du Tour de Savoie Mont Blanc, disputée entre Chambéry et la Toussuire. Une semaine plus tard, il s’engageait avec l’équipe Cofidis où le Sarthois (30 ans) évolue encore aujourd’hui. Pour notre site internet, il se replonge dans ses souvenirs.
TSMB : Sept ans après, que reste-t-il de ton succès à la Toussuire sur le Tour de Savoie Mont Blanc ?
Nicolas Edet : C’est une de mes plus belles victoires quand j’étais dans les rangs amateurs. C’est un bon souvenir ! Je sortais des rangs espoirs. Bernard Bourreau m’a tout de même sélectionné en Equipe de France sur certaines épreuves pour encadrer les jeunes. J’étais content d’être au départ du Tour de Savoie Mont Blanc, car la course se dispute à une période où je marche souvent…
Tout avait bien commencé…
Je termine 2e de la première étape. J’avais été battu par plus fort (le Suisse Nicolas Schnyder, NDLR). J’étais un peu déçu à l’arrivée… Le samedi matin, il y avait une demi-étape en Italie. Je ne prends pas le maillot jaune pour quelques secondes. Hélas, l’après-midi, j’ai sombré dans l’étape dantesque qui se terminait à la Giettaz. J’étais déçu car au départ de l’étape, j’espérais récupérer le maillot jaune.
« REVANCHARD SUR LA DERNIERE ETAPE »
Dans quel état d’esprit abordes-tu alors cette dernière étape ?
J’étais revanchard ! Je n’avais pas des supers sensations en début d’étape. Nous n’avions personne dans l’échappée… Bernard n’était du coup pas très content. Nous avions perdu Warren Barguil et Pierre-Luc Périchon la veille… Nous n’étions plus beaucoup dans l’équipe. Je ne connaissais pas du tout la montée de la Toussuire. C’était assez dur et long alors j’ai tenté dès le pied. Je suis parti avec Thomas Bonnin. On a fait la montée à bloc et on revient sur l’échappée. Je contre immédiatement et je pars seul. C’est passé vite… j’avais des très bonnes sensations.
Ce succès t’a aidé à passer pro ?
Je pense qu’il a marqué les esprits. J’avais des contacts avec Cofidis pour être stagiaire. J’ai signé une semaine plus tard, au moment du Championnat de France. J’ai reçu aussi une proposition de stage de la FDJ. Le week-end du Savoie a été décisif.
« UN CLIN D’OEIL BIEN AGREABLE »
Quand on te dit Tour de Savoie Mont Blanc aujourd’hui. Tu penses à quoi ?
Une très belle course, avec de belles étapes de montagne, des beaux cols… C’est une course qui donne envie quand tu es chez les amateurs. Depuis, la course a encore bien grandi même si c’était déjà très bien organisé à l’époque. Mon seul regret est de ne pas avoir gagné le général. Je termine 3e en 2010. En fait, c’est ma seule participation… Mais bon, si j’avais joué le général, je n’aurais peut-être pas gagné à la Toussuire. Je suis remonté là-haut depuis et c’est vraiment sympa de voir mon nom inscrit au sommet, aux côtés des vainqueurs d’étapes sur le Tour de France et le Dauphiné. C’est un clin d’œil bien agréable.
Quelles sont tes ambitions en 2017 ?
En 2017, mon souhait est de confirmer les résultats obtenus sur les courses par étapes ces dernières années. Je souhaite accrocher des belles performances sur des courses d’une semaine comme la Route du Sud par exemple. Je vais essayer de jouer avec les meilleurs sur ces courses-là pour le général, et sinon sur une étape… Etre dans une échappée comme j’ai pu le faire par le passé n’est plus une priorité… Le but est de performer !
Tu n’as pas encore gagné depuis ton passage chez les pros… Est-ce un manque ?
Clairement ! Je me suis surtout illustré par des échappées, des places de 2e, 3e… J’ai gagné à une reprise, mais c’était au Rhône-Alpes Isère Tour en classe 2. Il me manque une belle victoire. C’est l’objectif d’aller en chercher une. Quand on est grimpeur et pas parmi les meilleurs dans ce domaine, c’est difficile d’aller chercher une victoire. Il faut persévérer, ça finira par payer.