Romain Campistrous (25 ans) est un amoureux du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Le coureur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 a « poussé » son club à candidater à notre épreuve alors qu’il venait à peine d’arriver, après l’arrêt de l’équipe cycliste de l’Armée de Terre. Il a fait du TSMB son principal objectif de la saison. Il fait le point à trois semaines du grand départ.
TSMB : Est-il vrai que c’est toi qui a poussé ton club à candidater à notre épreuve ?
Romain Campistrous : Le Tour de Savoie Mont-Blanc n’était pas au programme de l’équipe. Quand l’équipe cycliste de l’Armée de Terre s’est arrêtée, je me suis rapidement engagé avec Blagnac. J’ai dit que je venais mais que j’avais envie de disputer cette épreuve. Nous avons donc vu avec Nicolas Vogondy pour modifier un peu le programme. Il a postulé un peu partout : au Tour de Savoie Mont-Blanc, au Tour du Jura, au Tour du Gévaudan ou encore au Kreiz Breizh Elite.
Que représente cette course pour toi ?
C’est la plus belle course pour les grimpeurs amateurs… Il y a toujours un beau plateau. Ça fait rêver ! J’ai eu la possibilité de venir à trois reprises, une fois avec l’Equipe de France en 2014 et les deux autres fois en 2015 et 2016, avec Blagnac.
Quels sont tes souvenirs ?
Je suis passé par toutes les émotions ! Pour ma première, alors que je découvrais l’équipe de France, j’avais subi du début à la fin. Je ne savais pas où je mettais les pieds. J’avais bien marché sur la Ronde de l’Isard (10e). Je me disais qu’au pire, ça n’allait pas être plus dur. Mais ce n’est pas le même niveau qu’à l’Isard, c’est un cran au-dessus au TSMB. C’est Louis Vervaeke qui avait remporté la course. En 2015, j’avais terminé 8e du général et 3 d’une étape, celle qui arrivait à Saint-Jorioz. En 2016, j’avais mal abordé l’épreuve. J’avais terminé tout de même 11e du général.
Quel est ton objectif cette année ?
Le niveau sera très relevé, le parcours sélectif. Je commence à bien connaître le coin, notamment la vallée de la Maurienne. Outre sur le TSMB, j’avais pu rouler dans les Alpes lors d’un stage avec l’équipe de France. On fera le point au soir de la 1ère étape. Nous avons une bonne équipe de grimpeurs. Nous n’allons pas tout axer sur moi. Le top du top, pour moi, ça serait de briller sur une étape et de finir dans le Top 10 du général. C’est le gros objectif de ma saison.
Tu vas préparer spécialement le TSMB ?
Je vais aller rouler dans les Pyrénées, pendant une dizaine de jours, pour me préparer. C’est important. Techniquement, il faut réussir à changer son coup de pédales pour la montagne.
Tu es l’un des rares coureurs à connaître le chemin du plateau des Glières en compétition..
Quand nous avions dû l’emprunter, je l’avais abordé comme si c’était une route normale. Il y avait eu plein de crevaisons. Je n’avais pas été gêné par un ennui mécanique. Il faut faire attention, tout peut se passer même s’il n’y a que 1500 m. On peut tout perdre si tu casses ton vélo, même si le sommet est loin de l’arrivée. On sait jamais… Il faut en tout cas faire avec et s’adapter.
Crédit photo : Freddy Guérin – DirectVelo