Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) a marqué l’édition 2018 du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Le Haut-Savoyard avait remporté la deuxième étape courue sur 80,3 kilomètres entre Modane et Valloire (Savoie). Aujourd’hui professionnel de la formation Cofidis, le vice-Champion d’Europe Espoirs évoque notre épreuve.

TSMB : Si on te parle de Valloire…
Victoir Lafay : Cette victoire reste un très beau souvenir. L’opinel que j’ai gagné ce jour-là me sert souvent aujourd’hui. Il est super ! (sourires). Quand j’étais amateur, le Tour de Savoie Mont-Blanc était une course qui me faisait rêver. En tant Rhonalpin, Savoyard et surtout grimpeur, j’avais envie d’y briller. Je l’ai disputé à deux reprises.

T’attendais-tu à gagner l’an dernier à Valloire ?
Pas du tout ! La veille, je m’étais pris un gros coup de chaud dans le col de la Croix de Fer. J’avais terminé l’étape dans les derniers. Je n’arrivais pas à dormir la nuit suivante. Mon cœur battait encore à 90. J’ai dû dormir au maximum trois heures. J’étais grognon au réveil. Je ne faisais que de me plaindre. Les autres disaient de ne pas m’inquiéter. Mais je me disais que c’était mort pour le Tour de Savoie Mont-Blanc.

Mais tu arrives à t’imposer !
La situation m’a énervé ! Je voulais aller dans la première échappée. Nous avons essayé de sortir notamment avec Aurélien Paret-Peintre en début de course mais il y avait du vent de face. Arkea-Samsic a ramené le peloton. Mais au pied des lacets de Montvernier, je suis parti au sprint. J’étais vraiment énervé. Des coureurs sont rentrés. Ça a été ensuite de la gestion.

Comment as-tu géré la montée du Télégraphe justement ?
Arnaud Courteille avait 20 secondes d’avance au pied du col du Télégraphe. J’étais avec Clément Champoussin en contre. Nous roulions tous les deux mais nous n’arrivions pas à revenir. J’étais pas trop mal alors je suis parti seul. J’ai réussi à rentrer sur Arnaud Courteille. Nous nous sommes un peu regardé et nous avons perdu pas mal de temps. Riccardo Zoidl est même revenu sur nous. Le final est vite passé. Je me suis mis devant avant la flamme rouge et j’ai réussi à prendre un peu d’avance. Ça m’a souri. Les speakers parlent encore de cette victoire. Elle restera un petit moment.

Tu es passé professionnel l’été dernier. Comment se déroulent tes débuts parmi l’Elite ?
Ça va bien depuis un gros mois. J’ai eu un début de saison compliqué car je m’étais blessé à la cheville pendant l’hiver. J’ai repris à rouler en janvier. Je me sens bien depuis le Tour du Yorkshire même si je ne suis pas dans la forme de ma vie non plus. Lors de la dernière étape, j’ai été échappé 170 bornes sur 180. Il y avait beaucoup de public. Je me suis fait plaisir. A la fin, nous n’étions plus que trois avec Arnaud Courteille et Jonathan Hivert. C’était vraiment sympa. Ça devrait aller sur le Tour de l’Ain à partir ce vendredi. J’ai reconnu le Grand Colombier. C’est un « petit » objectif.

Crédit photo : Etienne Garnier/TSMB