Un an après sa première participation, Nicolas Prodhomme va retrouver le 20 juin prochain le Tour de Savoie Mont-Blanc. 6e de l’étape de Cluses l’an dernier, le grimpeur normand du Chambéry CF a depuis changé de statut. Il a intégré l’été dernier l’équipe de France Espoirs et s’est même offert le week-end passé un premier succès en Coupe des Nations Espoirs, à l’occasion de l’Orlen Nations GP. Rencontre avec le coureur de 22 ans qui sera l’un des outsiders du Tour de Savoie Mont-Blanc 2019.

TSMB : Que représente pour toi notre épreuve ?
Nicolas Prodhomme : C’est la plus grande course pour les grimpeurs. Il n’y a pas plus difficile en France. Il y a toujours un gros niveau, avec des belles Continental Pro et des Continental. Pour nous, c’est la course la plus difficile et avec le plus de niveau. De plus, nous ne sommes pas loin de chez nous. Cette année, il y a un départ à Aix-les-Bains. La semaine prochaine, on ira repérer des étapes. On verra comment on se départage la course avec Champou (Clément Champoussin). Avec la forme que nous avons actuellement tous les deux, on peut faire deux-trois trucs sympas. Le TSMB se situe dans une période où les coureurs du CCF sont en forme chaque année. Ce sont des courses qui nous conviennent plus.

Il y a un an, tu as marqué des points en prenant la 6e place de la dernière étape à Cluses…
J’avais suivi les meilleurs, à la pédale, lors de l’étape du plateau des Glières. Ça m’a ouvert, je pense, les portes de l’équipe de France. Je n’avais pas de référence en Classe 2 jusqu’à cette course-là, excepté sur le Tour du Loir-et-Cher mais ça n’avait rien à voir !

Tu vas prendre de le départ en pleine confiance… Comment juges-tu ta première partie de saison ?
Je suis satisfait. Je n’ai pas mis trop de temps à être présent. J’arrivais régulièrement pour la gagne en début de saison. Mais je n’ai peut-être pas pris assez de risques. J’allais chercher une place dans le Top 5 enfin dans les quatre car je termine souvent 4e (sourires). Ces derniers temps, j’étais bien physiquement mais il y avait toujours un petit truc qui n’allait pas et m’empêchait d’arriver pour la gagne. Au Rhône-Alpes Isère Tour, j’ai crevé sur le circuit final le 2e jour et je n’ai jamais pu revenir dans le peloton. Je n’étais pas à la rue au RAIT et à la Ronde de l’Isard mais je n’avais pas de chance ou je faisais des erreurs tactiques. Ma victoire en Pologne va me remettre dedans même si je n’ai levé les bras.

Tu auras forcément plus d’ambitions cette année !
J’ai déjà fait la course. Je sais donc où me situer. Dans ces cas-là, on fait moins d’erreurs. Nous avons l’avantage d’être Champou et moi. Il n’y a pas de concurrence entre nous. Être deux nous permet de courir plus libre et de prendre plus de risques.

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